En 2016, Classic Machines, l’événement 100 % plaisir qui fait rouler les amateurs de belles machines sur la piste du circuit Carole, a fêté les 40 de la Yamaha XT 500. Mais nous avions dans l’idée d’aller un peu plus loin, de nous engager nous aussi dans cet anniversaire, de le marquer à notre façon. Alors on a trouvé une XT 500 de 1979 d’occasion dans un état « d’usure avancée » et on s’est lancé dans une transformation plus que dans une simple restauration.
 
Présentée au salon de la moto à Paris en 1975, la XT 500 est arrivée sur le marché français en 1976 et a défrayé la chronique, étant le premier monocylindre quatre-temps de grosse cylindrée japonais. Ce premier « gromono » apparaissait dans les concessions, avec le succès que l’on connaît. Les ingénieurs japonais qui ont créé cette moto, n’ont pas caché s’être inspirés des motos de tout-terrain anglaises des années 60, dont la célèbre BSA Victor. Alors nous aussi, nous nous sommes inspirés des BSA et autres cousines britanniques, pour créer notre « Scrambler 500 », et d’imaginer ce que pourrait produire aujourd’hui l’usine Yamaha pour présenter la XT 500 de 2016, en mode néo-rétro…
 
Notre unique prétention est de nous faire plaisir et de rendre un hommage à cette 500 XT que nous aimons tant.
 
Commençons par le nom. Scrambler, c’est la mode… Mais c’est avant tout l’histoire puisque dans les années 60, on prend des motos de route, on met des pneus à crampons, on rehausse le pot d’échappement, on met un grand guidon, éventuellement des suspensions à plus grands débattements et on obtient un… Scrambler. Le qualificatif « trail » ne sortira que dans les années 70, avec les motos japonaises. Donc une XT 500 sortie en 1966 se serait appelée Scrambler !
 
Continuons par le logo sur son réservoir. Nous l’avons redessiné en reprenant la police de caractère utilisée pour le logo BSA, bien sûr. Le réservoir n’a pas de peinture sur ses flancs. Parce qu’à l’époque, certains constructeurs le faisaient ainsi. Parce que lorsqu’on roule en tout-terrain, on sert les genoux sur le réservoir et la peinture s’en va. Là, il n’y en a pas d’origine, donc elle ne partira pas. Son bouchon de réservoir a été taillée dans un bloc d’aluminium par Doud XIII, notre artiste du tour et de la fraiseuse.
 
La selle est une base de XT 500 raccourcie. La mousse de selle neuve est plus dense que d’origine, raccourcie et rabotée pour être plus plate. L’habillage est en simili cuir, quadrillé sur le dessus, avec un passepoil blanc sur son contour, qui lui donne son look rétro. L’habillage a été réalisé par la sellerie Renard à Gennevilliers.
 
Derrière la selle, une superbe trousse à outils en cuir noir, intérieur rouge, réalisée sur mesure par nos amis de Sellerie Georges, termine parfaitement le côté « sixties » que l’on cherche à donner à la moto. Et qui va très bien avec les garde-boues en aluminium, que nous avons retravaillés, commercialisés par GMP Classics. Catalogue dans lequel nous sommes aussi allé chercher de nombreuses pièces, comme le guidon, le phare, les poignées, les clignotants, le compteur. Un autre catalogue nous a été bien utile, celui de Kedo, le spécialiste du gromono Yamaha, où nous avons trouvé les amortisseurs et quelques pièces techniques.
 
Le moteur a été entièrement démonté, refait à neuf, quasiment tout est disponible chez les concessionnaires Yamaha pour une réfection complète. Réalésage du cylindre, rodage des soupapes, changement de tous les roulements et joints, visserie tout inox, tout a été fait dans les « règles de l’art ». Quant à l’aspect extérieur, nous l’avons confié à AB Déco Métal. Traitement de surface aux petits oignons pour les carters et le haut moteur, époxy du cadre et des roues, peinture de nombreuses pièces et du réservoir, nous leur avons confié toutes les pièces pour ces tâches délicates.
 
A l’avant, nous voulions une fourche à axe non déporté, pour le look « sixties » mais un frein à disque pour la performance et son allure moderne. La fourche, le disque, l’étrier et le moyeu ont donc été empruntés à une Yamaha 250 TDR. Et une jante de XT 500 y a été rayonnée en inox, par notre pote JLV MotoFuzzer. Les pneus sont des Heidenau au profil et au look idéal pour notre Scrambler.
 
Le faisceau électrique est celui d’origine, passé de 6 à 12 volts, complètement rénové et adapté aux nouvelles pièces. Le carburateur et le filtre à air sont aussi d’origine, juste refaits à neuf. Nous ne voulions pas d’une « préparation » extrême, d’où la volonté de garder ces éléments d’origine, comme s’ils sortaient de l’usine. Ainsi, n’importe quel concessionnaire pourra intervenir sur la moto, le manuel d’atelier lui suffira amplement.
 
Passons maintenant à la pièce maitresse, qui amène l’ultime touche « sixties », le pot d’échappement… Réalisé en tube d’inox, il passe au plus près du moteur et du cadre, contient un silencieux interne et sort vers l’arrière de la moto tel un canon de fusil ! C’est l’œuvre de Dominique de Replica Bikes, notre spécialiste des miracles…
 
En tout, c’est près de 200 heures de travail, réalisées en deux mois dans l’atelier de cet endroit génial qu’est La Forge, à Boulogne. Cyril, le patron, a aussi fait partie de l’aventure, avec un bon coup de main sur quelques belles pièces faites maison…
 
Cette Yamaha Scrambler 500 by Classic Machines est donc un travail d’équipe. Merci à Cyril, Jean-Luc « JLV », Damien « Doud », Dominique « Chico », Georges et aux conseils d’Eric du XT Club Francilien et de Pascal de Only Yam à Clamart.
 
Nicolas Sonina, créateur et organisateur de Classic Machines.
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